Si si, il en faut.
Celui-là il est tout bête, mais simple. C’est un de ceux qu’on ne peut faire que lorsqu’on le vit. Pourquoi ? Parce que dans la vie de tous les jours, on est toujours embarqué dans une folie cyclonique et on a autre chose à faire que de se poser et réfléchir, même si on se targue du contraire.
Donc aujourd’hui, c’était tout bête.
Pendant des années j’ai pris la voiture pour travailler, petites courses ou grands voyages, et ça dans toute la France voir plus si affinité. ET bien évidemment, je sais que j’étais toujours pressé. En retard sur le planning, en retard chez les clients, en retard pour rentrer chez moi, et j’en passe.
Et … je râlais tous les diables contre les gens qui roulaient trop doucement, qui encombraient ma route. Même si moi je respectais le code, je trouvais toujours sur mon chemin un papi ou une mamie qui me gênait, un vélo qui ne roulait pas au bon endroit, une poussette qui se jetait sous mes roues, un feu tricolore e qui prenait un malin plaisir à passer au rouge ou encore un bouchon inopiné à cause d’une personne qui prenait tout simplement son temps.
Sauf qu’aujourd’hui, voilà voilà… je ne suis pas passé de l’autre côté de la barrière à cause de mon âge (non, mais dites donc, je vous entends hein !) je suis tout simplement obligé de rouler plus doucement, car je ne conduis plus autant qu’avant et les médicaments que je prends m’empêchent d’être très réactif ce qui pourrait être dangereux.
Donc je roule quand j’y suis obligé, et je roule… sans m’empresser.
Et je le sens bien, j’en énerve plus d’un ! Je regarde dans le rétro, et je les vois, ils ressemblent au moi d’avant. Je vois dans ce miroir qu’il faut que je me pousse, ils sont pressés.
Sauf que moi je ne peux pas aller plus vite.
Alors d’aucuns diront qu’il ne faut pas que je me trouve sur leur route, éviter les heures de pointes et nianiania, ça, oui. Mais je ne sais pas si vous avez constaté, maintenant il y a toujours du monde partout. Pas un endroit de calme, quelque soit l’heure. Dès qu’une ville atteint dix mille habitants, elle gagne son centre commerciale, sa zone indus, sa déviation…
Du coup, Mea Culpa, je n’aurais pas du faire ça autrefois, je n’aurais pas du râler contre ces gens qui prenaient leur temps, par envie ou… par nécessité.
Image par Emslichter de Pixabay