Tellement obnubilés par ce qu’ils observaient, c’est au moment où la porte claqua derrière eux qu’ils eurent conscience que le volume sonore avait baissé d’un coup, Thomas ne hurlait plus, Timothée non plus.
Une vague de panique s’empara immédiatement d’eux. Thomas s’était saisi des clefs de Paula posées sur le bureau et après avoir fait sortir Timothée, il était en train d’enfermer ses parents.
David se rua sur l’entrée pour rattraper les enfants, mais celle-ci se trouvait bloquée de l’extérieur, Thomas avait laissé le trousseau dans la serrure.
— Thomas qu’est ce que tu fais ? Rouvre cette porte !
La petite voix de son fils résonna, sèche, monocorde, sans emphase.
— Il faut qu’on aille dans l’arche, il n’y a que là qu’on sera sauvé.
— Mais qu’est-ce que tu racontes ?
Sans réponse, il ne put que percevoir leurs pas dans l’escalier.
— Thomas !
David avait beau frapper à grands coups de pied ou d’épaule, la porte était en bois et métal et rien ne semblait l’ébranler.
— Poussez-vous de devant !
David se jeta littéralement sur la fenêtre, l’ouvrit et se laissa glisser à l’extérieur, immédiatement suivi par Kate et Paula.