Maladie

le 16-08-24 12:39

Et si on parlait de ça, la maladie.

Le problème avec celle-là, c’est qu’elle vous appartient à vous. Elle ne se partage pas, elle se donne parfois si on est généreux, mais ne se vend, ni ne se prête, ni ne se loue. Chacun et chacune, nous sommes seuls avec elle.

La maladie c’est insidieux et stupide. Ça ne devrait pas exister. En même temps, on ne s’arrêterait jamais de vivre et ce serait lassant !

Je ne parle pas d’un petit truc, un rhume ou une grippe ne mérite pas un chapitre. Non, je parle de la grosse bien lourde qui vous pourrit la vie, un machin dégénératif par exemple.

Celle-ci personne ne vous la prend. D’ailleurs, en général, vous ne cherchez pas à la refiler à quelqu’un, vous n’êtes pas comme ça. Mais les gens qui viennent vous en parler, vous dire d’être fort, finissent par disparaitre ou ne sont pas à la hauteur de vos attentes, comme si justement vous alliez tenter de leur refiler un petit bout de votre truc.

Je ne pense pas ça parce que j’espère beaucoup des autres, au contraire même, mais les réactions sont tellement surprenantes.
Il y a évidemment ceux qui restent et se comportent comme des amis. Ouf. Mais il y a ceux qui prennent des nouvelles parce qu’ils sont curieux, ceux qui ne s’en donnent pas du tout la peine, ceux qui font semblant, ceux qui font comme si ça n’existait pas.
D’un autre côté, ne pas s’occuper de sa maladie, c’est aussi y faire front. Peut-être qu’ils ont raison ceux là. Je trouve cela terriblement incitatif à se dépasser encore et encore, dans le sens du toujours plus.

C’est probablement dans ma nature de ne pas me laisser aller, considérant que ce passage temporel qu’on appelle « la vie » ne doit pas être pourri, qu’il est un peu trop court pour ça.
Alors laisser filer sans rien faire gaspille le temps. Oui c’est ça, la maladie provoque une réaction chez moi, de rejet du gâchis, bien pire que les effets de celle-ci.

Autant nous pouvons vivre tranquillement avec la certitude qu’à tout moment il peut nous arriver une tuile (ou pas). Nous pouvons aussi éviter de prendre des risques, ce qui baisse le niveau de danger encouru.
Autant avec une maladie dégénérative, nous sommes quasi sûrs qu’elle va nous tronquer l’existence à un moment inopportun.
Donc de vivre à 100 km/h pourquoi ne pas passer à 200. Si je pouvais faire 2000 je le ferais.

Fatigué ? Peu importe, bouge (enfin… quand la démone te fiche la paix) ! Ne remets pas à demain ce que tu peux faire tout de suite, ne t’interdis rien et ris de tout et surtout de toi-même comme disait l’autre.

Finalement la maladie, c’est une vraie psychothérapie. Alors si vous n’êtes pas malade, et tant mieux pour vous, n’attendez peut-être pas de l’être pour vivre !

image pixabay/quimono