Les êtres humains naissent et demeurent libres...

le 16-08-24 12:39

Les êtres humains naissent et demeurent libres et égaux en droits.
On vit dans un monde de passion, et tout le monde l’oublie. Alors on en fait un de cauchemars, nous sommes comme ça. Visiblement on se complaît dans ce modèle.
Loin de moi de jouer le pov’ti’cœur d’artichaut, mais nous sommes tous libres de faire ce que nous voulons, de penser ce que nous voulons, ou de rêver ce que nous voulons.
Sans oublier le principal : tous égaux.
Ça, c’est ce qu’ils disaient à l’Assemblée nationale de 1789, et aussi tous ceux avant eux qui les ont inspirés.

Pourtant nos cultures et nos relations prétextemment humaines tentent de nous en empêcher. Nous mettons des limites sans arrêt, à tout, avec une bienséance à la noix pour ne pas faire certaines choses, ou avec un interdit posé par je ne sais qui ou quoi au nom du refus du chaos.
Nous naissons libres, OK. Mais à la seconde qui suit notre premier cri, cette indépendance s’achève. Pour les biens lotis, ce sera une vie douce, pour les autres au mieux la servitude sans souffrance. Au pire et c’est trop souvent le cas, on gardera juste cette souffrance.
Il n’y a qu’à voir l’état de notre monde actuel. Prenez n’importe quel pays, éducation ou croyance, on retrouve à des degrés certes différents, les mêmes inégalités, les mêmes contraintes, les mêmes cauchemars, agressions, dominations et stupidités.

Entre nous, y a-t-il vraiment un si grand écart entre un mendiant en Inde et celui qui dort dehors à Paris ?

N’y a-t-il pas une volonté commune entre deux religions, de repousser la différence (malgré toutes les belles annonces) ?

Par exemple, l’une (que je ne citerai pas) a passé 2000 ans à rejeter l’homosexualité pour faire finalement amende honorable en serrant les dents sous la pression de sa culture. Mais une autre (que je ne citerai pas non plus...), s’est déjà fourvoyée sur le même chemin et n’a pas encore passé le pont de l’acceptation. Pourtant, on sait que ce pont viendra tôt ou tard, il est sur son chemin, déjà dessiné.
Et pourtant : déni, rejet, violence, torture, massacre, puis ... viendra alors la liberté.

Et c’est contre toute attente, ce que l’homme a gardé dans un coin de sa tête qui le sauve et le sauvera toujours : l’anarchie.
« Refuser toute autorité », et je rajouterai « qui nous mènerait à nous renier ou à nous soumettre ».

C’est à chaque fois un chaos répétitif : règles insoutenables, révolte, anarchie.

Mon désespoir est de constater que l’homme n’apprend pas de l’homme. Il pense qu’il va faire mieux que son voisin, imagine que celui-ci est un crétin qui se fourvoie et de ce fait, tente d’imposer les mêmes choses sans jamais rien inventer de nouveau. Avec son maitre mot, la soumission, il devient alors le crétin à son tour.

Dommage pour l'intelligence, mais heureusement la passion ne se soumet jamais, bien au contraire.

image pixabay/Gerd Altmann