Le bruit

le 05-07-24 17:27

Le bruit est déplaisant, ça, c’est facile à dire. Il vous détourne de votre but et vous met à mal dans votre concentration.
Là, je viens d’enfoncer une belle porte ouverte.

Mais en fait, je n’évoque pas une simple gêne auditive, non non, je parle du bruit autour de vos pensées et vos raisonnements. Je parle de tout ce vacarme qui s’invite dans vos idées lorsque vous devez prendre une décision. Vous pesez le pour et le contre et votre réflexion s’élargit, les références et les interférences se font de plus en plus présentes et bruyantes. Elles captent votre attention, repoussent les notions primordiales et vous dérangent sur votre route.

Me concernant (parce que je cause toujours de moi, je ne peux pas m’en empêcher…) c’est un problème, un vrai problème.
Je me suis aperçu qu’il y avait des tas de gens qui n’en souffraient pas. Ils n’ont aucune gêne, pas de chaos dans le cheminement. Ils décident sur le champ, droit au but, peu importe le mal qu’ils peuvent faire. Rien ne les retient, ils se posent une question et prennent une décision en s’affranchissant de tout périmètre embarrassant. Pour eux c’est le silence, une question,une réponse. Ça ne tourne pas en rond.
Ceux-là, je pourrais en parler pendant des heures, des handicapés de l’empathie. Des esprits purs… Non je plaisante ! Des esprits simplistes serait plus adapté. Je les appelle les sourds du cœur.

Je ne sais pas comment ils font, je n’ai jamais compris. Je suis incapable de faire un choix si je n’ai pas étudié tous les impacts, sur mes proches, sur ma vie, sur mon incompétence à aller au bout, à ce qui se passerait après dans tel ou tel cas, sur ce que ça me coutera en monnaie de sincérité ou tout bonnement en espèce sonnante (mais pas trébuchante, ça ne fait pas du bien de trébucher… je plaisante c’est un jeu de mots, je connais l’expression, la pesée, le trébuchet tout ça tout ça).
Si je fais un choix à l’emporte-pièce, sur un coup de tête, juste parce que c’est le moment qui le décide, je me sens si mal l’instant d’après, que je me morfonds et me perds dans des pensées indigestes qui me culpabilisent, et me font regretter d’avoir pris cette décision que j’estime à la hâte. (Et soit dit en passant, c’est encore pire, puisque je l’ai déjà prise donc on ne peut pas revenir en arrière).

On ne va pas refaire le monde n’est-ce pas ? On doit jouer avec ses cartes… mais heureusement qu’il y a des psys !
Et vous, vous êtes comme ça ?

image pixabay/Yatheesh Gowda